Addicted to Lost

Lost saison 5 a démarré aux Etats-Unis il y a quinze jours, j'en ai donc vu trois épisodes, et trop, je kiffe. Je suis quand même halluciné (oui, ça fait beaucoup de termes ado en deux phrases, mais je kiffe trop ma race) que les auteurs arrivent encore à nous surprendre, alors qu'on a à chaque fois quasiment un an pour gamberger entre chaque saison... et que les coups de théâtre soient d'une évidence aussi flagrante. Là, on a durant le premier épisode de la saison 5 un élément majeur qui nous lâché dessus et qui est parti pour expliquer énormément de choses concernant la chronologie de la série. Du coup, je sens que la saison 5 dans son intégralité va me donner une furieuse envie de me refaire la totale en attendant la saison 6, pour apprécier au mieux le monstrueux jeu de Lego qui est bâti ici.
Non, sérieux, ce que les auteurs sont en train d'élaborer au niveau de la structure de la série dans son ensemble est d'une complexité qui ne peut que forcer le respect (à part chez ceux qui diront "ça y est, je comprends plus rien"). Ils doivent avoir de ces cartes étalées sur les murs pour ne pas perdre le fil de toutes les storylines... En tout cas, une chose est sûre : on nous prend pas pour des cons.
Tout ça sans parler des dialogues et des personnages toujours au poil : Je suis ravi par exemple de ce qu'ils font avec Desmond et Penny, qui auraient facilement pu devenir inintéressants une fois réunis. Les auteurs se jouent de tous les écueils qui ont détruit tant de couples sympathiques dans d'autres séries. Les "nouveaux" rôles ont d'ailleurs la part belle, je pense en particulier à Danier Faraday et Richard Alpert, les personnages les plus intrigants des dernières saisons, qui passent vraiment au premier plan ici.
Enfin bref, je n'en dis pas plus parce que je n'ai vraiment pas envie de spoiler, mais la saison s'avère partie pour être encore plus majestueuse que la déjà formidable saison 4, et elle dépasse en tout cas déjà mes attentes. Je pense que les deux dernières saisons, d'ailleurs, vont être un déluge de révélations et de coups de théâtre, à tel point d'ailleurs que les flash-backs et flash-forwards sont (probablement définitivement) abandonnés.
Pour l'instant, les passages les moins intéressants concernent les Oceanic 6 (ceux qui ont réussi à quitter l'île)... mais c'est uniquement parce que les passages sur l'île cartonnent leur mère à l'arbalète automatique et se font un méchoui avec les gigots. Lost demeure cette année encore la seule série pour laquelle je suis incapable d'attendre que quelques épisodes s'entassent dans ma besace (je suis en train de faire provision de Battlestar Galactica pour une soirée entre ti chéris, parce que tite chérie supporte mal les cliffhangers) et confirme encore une fois la réalité d'une des répliques de ma pièce A Suivre : "C'est vraiment des sales putes de dealers, ceux qu'écrivent les séries".
Tiens, d'ailleurs, anecdote amusante : à Angoulême comme ailleurs, les séries se sont avérées être LE sujet de conversation ultime à table le premier soir pour briser la glace entre tous les participants... quand Simone Bianchi s'est lancé dans un discours enflammé pour tenter de convaincre Azzarello et Bermejo d'essayer Lost, conversation à laquelle tout le monde s'est joint.
(Image Copyright ABC)